Que me demande-t-on ? - Éléments de réponse

Le point que l'on peut trouver entre toutes ces questions c'est que ce sont toutes des interrogations totales auxquelles il est possible de répondre par oui ou par non. Ce sont par conséquent des questions qui vous invitent à réfléchir à la pertinence d'une idée sur l’œuvre étudiée, à la discuter. Dans une première partie, il faut donc montrer l'intérêt de l'idée, justifier sa pertinence en s'appuyant sur certains éléments de l’œuvre étudiée. Dans une seconde partie, il faudra en montrer les limites, la nuancer, la compléter avec de nouvelles idées justifiées également par des éléments tirés de l’œuvre. (Notez que les questions comprennent souvent des modalisateurs qui invitent à nuancer l'idée énoncée dans la question : des adverbes comme « seulement », « nécessairement » ou la négation restrictive « ne... que »). Ces deux parties sont les attendus d'une copie de seconde et de première. Pour ceux qui le souhaitent, il est possible, dans une troisième et dernière partie, de dépasser les deux premières parties en s'intéressant au thème de la question posée sous un angle nouveau. 

C'est la règle des 3 D : définir (I), discuter(II), dépasser(III). 

Les questions introduites par la locution adverbiale « dans quelle mesure » vous invitent à adopter le même type de raisonnement. 

Exemple 1 : Selon vous, le spectacle ne sert-il qu'au divertissement dans la comédie-ballet de Molière ? 

I. La comédie de Molière divertit le spectateur en lui proposant un « spectacle » du rire et de la fantaisie. 

II. Mais ce rire est au service d'un propos sérieux qui vise à faire réfléchir le spectateur sur les défauts des hommes et les travers de la société. 

Exemple 2 :  Diriez-vous que Julien Sorel est un personnage exemplaire dans Le Rouge et Le Noir ?

I. Julien n'apparaît pas comme un héros exemplaire mais comme un jeune homme ambitieux sans scrupule moral.

II. Mais Julien, personnage lucide, a décidé d'agir pour réussir : s'il n'est pas exemplaire, c'est parce qu'il se module aux inflexions d'une société cynique et injuste, qu'il s'adapte pour réussir. Pourtant, il peut faire preuve d'une certaine forme d'exemplarité quand il ressent de l'indignation face à l'injustice et à l'absence de morale des gens du monde. 

III. Ainsi, on peut se rendre compte que Julien a conservé une noblesse de cœur qui le fait accéder, à la fin du roman, à une forme de sublime. 

Un autre type de questions est possible pour un sujet de dissertation : ce sont des questions partielles auxquelles on ne peut répondre ni par oui ni par non. Elles invitent à développer un plan thématique qui expose les différentes réponses possibles à la question posée, de la plus simple à la plus complexe. Ce type de question n'a, pour l'instant, pas été choisi pour les sujets de dissertation du baccalauréat en France. 

Exemple : Pourquoi rit-on dans la comédie de Molière ?